Just a little thing... Mon histoire a commencé un soir de février enneigé à Londres en Angleterre. Je suis né quelques minutes après ma soeur jumelle pour la plus grande joie de nos parents. A peine quelques minutes après ma naissance mon histoire commençait déjà bizarrement. Mes parents n'arrivant pas à se mettre d'accord sur un prénom pour moi et ma soeur ont décidé de mixer les deux prénoms qu'ils avaient trouvés. C'est ainsi que ma soeur se trouva nommée Dolce-Lynn, alors que j'héritais du prénom de Midnight-Roméo. Et oui, voilà ce qu'il arrive quand on a une maman fan de Shakespeare et un papa qui se rappel de l'heure à laquelle il a embrassé sa femme pour la première fois. Enfin bon, j'aurais pu tomber sur pire donc ne nous plaignions pas trop. Et puis faut avouer : Midnight-Roméo, ça claque !!
J'ai donc grandis entouré de ma soeur jumelle Dolce-Lynn, avec qui je suis extrêmement proche, ainsi que ma mère et mon père. La famille banale me direz-vous ?? Oui, à un détail près : ma mère est l'héritière du célèbre empire Durex, oui, oui vous savez l'entreprise qui fait des préservatifs pour le monde entier. Autant vous dire qu'à l'école ma vie n'était pas toujours facile, mais elle était assez marrante en générale. Enfin, surtout à partir du collège, parce qu'avant je ne savais pas vraiment en quoi consistait le travail de ma mère. Je n'ai jamais été très proches de mon père et ça ne s'est pas arrangé en grandissant malheureusement...

La première fois que je suis tombé amoureux j'avais quatorze ans. A vrai dire je ne savais même pas que j'étais amoureux au début puisque je n'avais jamais vécu ça avant. Alors un jour j'ai demandé à ma mère comment ça faisait quand on était amoureux. Et lorsqu'elle m'a expliqué j'ai compris que je n'étais pas seulement ami avec Jules mais que j'étais amoureux de lui. Je n'en ai parlé à personne, même pas à Jules. J'ai continué à être son ami, même lorsqu'il sortait avec des filles. Et lors de mon anniversaire pour mes seize ans, je lui ai dit se que je ressentais pour lui. Il m'a rejeté. Méchamment, comme une vieille chaussette. A l'époque je ne savais pas que le début de l'enfer commençais.Le lendemain de ma déclaration, toute l'école était au courant. Les moqueries n'ont pas tardé à commencer. Tout est venu progressivement, d'abord c'était les chuchotements quand je passais dans le couloir, puis les conversations qui cessaient quand je rentrais dans une pièce, ensuite se fut les gens qui ne voulaient plus faire équipe avec moi pour les cours, les regards noirs, les moqueries de plus en plus méchantes, les insultes, après il y a eu les humiliations en publique, puis les coups et pour finir...le viol. Lors d'une soirée, j'avais bu pour essayer d'oublier tout ça, quatre mecs de ma classe en ont profité. La bande de Jules, même s'il n'était pas présent, j'avais l'impression qu'il m'avait trahis. Le lendemain, l'histoire était dans tous les journaux, l'inconvénient d'être le fils d'une personne célèbre c'est qu'on a plus aucune intimité. Le Royaume-Unis apprenait que j'étais gay et mon père aussi par la même occasion. Sa réaction a été identique à celle de mon école : insultes, coups, humiliations. J'essayais de tout cacher à ma soeur et ma mère, mais elles ont finit par tout découvrir. Je suis allé pendant un an et demi en hôpital psychiatrique pour essayer d'oublier ça. Je suis ressortis juste avant mon entrée à l'université. Avec de nouveaux objectifs dans ma vie.
Pendant mon séjour à l'hôpital je n'avais pas grand chose à faire. A vrai dire je n'étais même pas très coopératif avec le personnel médical. Jusqu'au moment où j'ai commencé à dessiner et écrire des chansons. A travers tout ça j'arrivais à partager mes sentiments avec les autres. J'ai commencé à accumuler les dessins et les chansons, mais je ne les chantais jamais. Je n'ai jamais aimé ma voix. Cependant, je les mettais en musique afin que peut-être un jour quelqu'un les chantes. Jules chantait bien...je n'ai pas rechanté depuis que nous ne sommes plus amis. C'est bête mais malgré tout ce qu'il m'a fait je n'arrivais pas à l'oublier. Mes dessins parlent de lui, mes chansons parlent de lui, ma musique aussi. Il fait parti de ma nouvelle vie.

Lorsque je suis sorti de l'hôpital, ma mère m'annonçait que nous partions pour les Etats-Unis. Elle et mon père avaient divorcés, à cause de moi et de ma soeur et nous repartions dans sa ville natale : Siloam Spring. En arrivant là-bas juste avant ma rentrée à l'université je me suis fait une promesse : je ne laisserais plus personne se moquer de moi comme au lycée. Alors je suis devenu se que je suis aujourd'hui : un bourreau des coeurs qui enchaîne les filles sans s'en soucier, de toute façon je ne les aime pas. Je sors souvent en boîte ou aux soirées du campus. Je fume pas que des cigarettes. Je suis plutôt populaire sur le campus : les filles veulent tester si les rumeurs sont vrais, les mecs m'apprécient pour mon status de casanova, les drogués me veulent comme dealeur, mais il y a une catégorie que je ne supporte pas...les gays. Je suis homophobe je ne supporte pas qu'ils m'approchent et je leurs fait bien savoir, même si je ne vais jamais aussi loin qu'eux le faisait au lycée. Je ne suis pas un bourreau moi. J'ai décidé d'étudier la psychologie histoire de savoir pourquoi les gens agissent comme il le font avec les autres. Et qui sait je pourrais peut-être aider les autres à mon tour.