i've forgotten how it felt before the world fell at our feet.

elles filent. vite, trop vite. les minutes, les heures. tout se chamboule dans l’esprit détraqué de levi. il ne sait plus trop comment la journée a commencé. sûrement comme toutes les autres. une tasse de café froid délicatement posée sur le coin droit de son bureau. c’est con quand on y pense, il déteste le café levi. mais il  fait semblant d’aimer. il a lu quelque part que ça faisait bonhomme. belle connerie cet article. et puis il y a tout cet amas de feuilles volantes éparpillées un peu partout. c’était un peu son quotidien à levi. des feuilles qui s’empilent, des factures qui s’empilent. perdu dans les chiffres. l’hôpital c’est bon pour les riches, hein levi. et puis il y avait eu ce coup de fil. celui qui étire son visage. celui qui fait renaitre son sourire innocent. elle l’avait appelée. albane. son albane. il s’inquiète pour elle. à vrai dire, il s’est toujours beaucoup trop inquiété pour elle. elle l’appelle, il accourt. triste résumé de sa vie, de son amour pour elle. qu’est-ce qu’il déteste dire ça levi. amour. peut-être parce que ça rend tout beaucoup plus réel. peut-être parce que quand il le dit, tout remonte à la surface. levi, le coureur. levi, le môme. comme quoi, en douze ans rien n’a vraiment changé. il se démarquerait presque un peu des autres levi comme ça. lui, il ne court pas après sa vie, il n’essaie pas de batailler contre sa destinée. non, lui il court derrière cette amour impossible. derrière cette fille qui ne le regarde pas. c’est ce qu’il pense du moins. il avait bien pensé à changer pour elle. devenir ce type de gars qui la fait craquer. ouais. son abonnement à la salle de sport doit lui être aussi utile que son vieux lecteur de vinyles. ouais. il a vite abandonné l’idée. mais elle, il ne l’abandonne pas. jamais. pourtant on lui a bien dit de tourner la page. si seulement il écoutait les conseils des autres. t’es un borné levi. sentimentalement borné. la promesse de deux enfants tournant en boucle dans son esprit. c’est en pensant à tout ça qu’il toque à la porte de chez albi. il inspire levi, comme pour se donner du courage, alors que son poing donne un petit coup sur la porte. il recommence. deux fois. trois fois. quatre fois. quatre coups. sa petite signature personnelle. il pourrait presque entendre ses pas derrière la porte. attends levi, pourquoi elle t’a appelée déjà ?

Tu avais passée une sale journée, une très mauvaise journée. Tu avais à peine ouvert les yeux que ta mère venait te gueuler dessus pour que tu te réveil. Ouais, mais toi tu avais pas envie. Non, non. T'avais baiser toute la nuit avec Ken. Ken? Oh, bordel! Il était encore dans ton lit, tu ouvrais grand les yeux et mit en oeuvre tout un stratège pour qu'il puisse sortir de chez toi sans que ta mère s'en aperçoit. Enfin sortit de chez toi, tu allais dans ta chambre fondre en larme. Tu avais enfreints LA règle hier soir. Mais pourquoi? Pourquoi Albane?  Parce que tu t'étais bourrée la gueule avec des potes bêtement. Ta mère gueulait plus fort, ton cerveau était au bord de la rupture. Tu laissais tes larmes couler quand ta mère ouvre la porte. Tu grognes. Agacée, tu allais prendre ta douche, grognon toute la matinée. Tu glisses sur le sol, comme une enfant boudeuse, te plaignant sans cesse. Incapable de dessiner ne serait-ce qu'un arbre. Tu soupires, traînes sur ton téléphone, mais il n'y avait rien d’intéressant. Tu t'agites bêtement, ne sachant pas quoi faire. Tu sautes sur ton lit, admirant le plafond. Tu te morfonds. Tu n'arrives pas à comprendre comment tu as fait pour laisser un homme rentrer chez toi. Surtout Ken quoi. Ce n'est qu'un abruti de première. Tu l'as laissé rentrer dans ton intimité. Tu te fichais pas mal de donner ton corps, mais ta maison, c'était précieux à tes yeux. Tu soupires doucement. Fixe longuement ton téléphone. Levi. Tu avais besoin de lui parler. Tu te précipites pour lui donner un coup de fil puis tu te levais rapidement pour te préparer avant qu'il ne débarques. Tu rentrais rapidement dans ton appartement au campus pour être tranquille. Arrivée, tu te coiffes rapidement, tu te maquilles légèrement et t'habilles plutôt décontractée puis cours lui ouvre quand tu entends toquée. Un petit sourire au coin des lèvres s'affichait sur ton visage au son des coups données contre la porte. Évidement, ça ne pouvait être que lui. Tu te presses sur la poignet et lui ouvres assez rapidement la porte. Tu lui souris largement, sincèrement ravie de le voir. Levi! Tu te pousses pour le laisser entrer chez toi. Tu refermes la porte derrière lui, te pinçant les lèvres en le regardant. Tu prends sa main, souriant doucement et le tires jusqu'à ta chambre. J'ai besoin de toi! Tu refermes la porte, t'assurant que les oreilles de quiconque soit bien loin. Tu le regarde grimaçant, ayant la tête du coupable. J'ai fais une énorme bêtise Levi! Tu soupires. Le regardant dans les yeux, cherchant du réconfort et de la compassion.

inspire. expire. levi, il danse d’un pied à l’autre. une toute nouvelle technique pour calmer son anxiété. il les innove tous les jours et celle-là a au moins le mérite de ne pas bousiller sa lèvre inférieure. foutu stresse qui ne le lâche pas. le temps lui parait long, terriblement long. pourtant la seconde d’après, elle est là. albane. son albane. juste devant lui. bordel qu’elle est belle. il divague un peu levi, comme à chaque fois qu’il la voit. parfois il se dit qu’il doit paraitre bien idiot, avec ce rouge qui lui monte aux joues. ce rouge qui s’étire jusqu’à ses oreilles. mais c’est toujours la même rengaine. dès qu’il pose trop longtemps les yeux sur elle. il sourit pourtant, comme un automatisme. évidemment qui est plus que ravi de la voir. « albi. » alors quand elle le tire à l’intérieur de la chambre, il baisse les yeux et se défait de son écharpe, ouvrant la fermeture éclair de son manteau. petite seconde de répit. inspire. expire. une oreille attentive à ses mots, il grimace un peu. bêtise ? bien sûr qu’il s’imagine les pires scénarios levi. au moins pour ça il a une imagination débordante. alors il relève finalement la tête, lui faisant face. il se tient devant elle, ses yeux plongés dans les siens pour quelques précieuses secondes. « énorme du genre t’as mélangé le blanc avec les couleurs sans la petite lingette ou encore pire que ça ? » son humour est lourd à levi mais lui il s’en fiche, ça le détend. enfin presque. inspire. expire. comme un anti-stress qui ne fonctionne pas. alors il pose une nouvelle fois son regard sur elle, mordillant nerveusement sa lèvre. les mauvaises habitudes. elle le connait, il le sait. il sait qu’elle allait comprendre sa nervosité. au fond il sait aussi qu'elle n'allait rien dire. elle ne dit jamais rien sur ça. « je t’écoute. » bien sûr qu’il allait l’écouter, il est là pour ça. levi, le gars qui écoute et qui donne des conseils. c’est assez ironique quand on y pense. merde levi, elle te regarde dans les yeux là ?  inspire. expire. sérieusement ça marche pas ce truc. levi, il esquisse un petit sourire, se voulant le plus rassurant du monde. ça aussi c’est presque ironique quand on sait le travail monstre qu’il fait d’abord sur lui. ne pas rougir. ne pas mordre sa lèvre. paraitre normal. normal. ouais. « ça peut pas être si énorme que ça. si ? » sa voix est douce. terriblement douce. étrangement douce. il a dix ans levi. à jamais.

Tu stressais, tu étais toute paniquée, anxieuse. Il a simplement fallu le voir pour que tout redescend. Tu ne pouvais t'empêcher d'afficher un léger sourire béa sur le coin de tes lèvres lorsqu'il était là. Bêtement. Stupide. Tu te sens bien mieux, l'identifiant du regard. Tu fronces légèrement les sourcils lorsqu'il se mord la lèvre, tu fixais ses lèvres quelques instants puis inspire pour le fixer à nouveau. Cherchant un point pour le fixer. Incapable. Tes yeux divagues et traverse le long de son visage. Tu ris. Tu ris à sa blague pourrie. Tellement pourrie qu'elle a réussi à te décontracter. Tu lui souris légèrement. Tu secoues la tête doucement, un sourire débile accroché à tes lèvres encore amusée à sa blague. Encore pire. Enfin. Je crois. Fin. Pour moi quoi. Tu en perds tes mots. Bête. Tu es bêtes. Voilà comment tu te sens à présent. Tu pinces tes lèvres et le pousse légèrement pour qu'il s'assoit sur ton lit. Ainsi, tu t'allonges. Tu déposais ta tête sur sa jambe pour inspirer et expirer longuement. Comme si tu n'arrivais pas à lui expliquer ton mal-être. Bien sûr que tu n'y arrives pas, ton mal-être s'était envolé au moment où tu avais posées tes yeux sur lui. Tu pinces tes lèvres un moment fixant le plafond. Tu n'oses pas le regarder. J'ai ramener Ken à la maison. Chez moi. Chez ma mère. Tu secoues vivement la tête, cachant ton visage sous tes mains, honteuse. Tu n'arrives pas à comprendre qu'est-ce que s'était réellement passer. Tu n'as jamais ramenée de mec chez toi à part Levi. Tu n'as jamais voulu. Tu considères que l'homme qui passera le seuil de ta porte sera ton mari. L'homme de ta vie. Celui avec qui tu passeras ta vie pour l'honneur de ton père. Et ce soir, tu as sali l'honneur de ton père. C'était important pour toi. Tu n'arrives pas à croire que tu as laissé un mec rentrer chez toi. Coucher avec lui, sous le toit où ton père a vécu. Tu as honte. Honte de toi même. J'étais complètement soul Levi, je sais pas. Je me rappel de rien. Tu te justifies bêtement. J'ai jamais voulu le ramener. Putain. Tu soupires longuement. Tu te sens mal à nouveau. Tu ouvres les yeux, honteuse, pour les déposer vers Levi afin de te sentir mieux. Mais c'est encore pire. Tu te sens mal de lui avoir dit ça. De lui avoir parler de Ken. Mais qu tu es bête! Tu lui souris, comme pour te faire pardonner. Il n'est pas important tu sais. Tu tentes bêtement de te rattraper. Comme si tu lui devais quoi que ce soit. Bref. Après avoir bien trop réfléchis, tu te rends compte que tu parlais pour rien dire. Plus tu parlais, plus tu t'enfonçais bêtement. Alors tu décides d'attendre quelque mot de sa part. Bêtement.  

son rire le fait sourire. légère satisfaction personnelle. ça fait au moins un de détendu dans l’histoire. « raconte-moi. » il se laisse faire levi. il la laisse poser sa tête sur sa jambe, reposant ses mains à plats sur le matelas, dans son dos. inspire. expire. ce truc ne fonctionne vraiment pas sur lui. ça l’énerve levi, cette incapacité qu’il a à se détendre totalement. et puis il baisse les yeux sur elle, profitant qu’elle ne le regarde pas pour observer chaque trait fins de son visage. ce stupide sourire sur son propre visage. il pourrait presque la toucher. enlever la seule mèche qui s’est glissée sur son front. pourtant, il ne fait rien. il n’ose pas. il n’osera jamais. complétement muet, levi, il se contente d’écouter ses explications. ken. bien sûr que la raison de son appel était en rapport avec lui. il se maudirait presque de ne pas avoir prévu le coup levi. ça lui aurait évité ce genre de situation. ce malaise qui s’empare de son être tout entier. ça le fout en boule levi. il voudrait fuir. loin. le plus loin possible. ken. même son prénom il le déteste. comme si c’est pas suffisant de détester la personne. au fond levi, il ne sait pas trop pas quoi penser de tout ça. est-ce qu’il est déçu ? peut-être  que oui. il ne sait pas. mais à quoi tu pensais levi ? à son rêve de gamin. d’adolescent. son rêve de première fois avec elle. que c’est niais et stupide levi. parfois il y repense. à ce désir charnel. ce désir honteux qu’il a pour elle. irréalisable, il le sait maintenant. levi c’est un puceau. c’est ce qu’ils disent tous. levi c’est un coincé. promis qu’il bosse là-dessus. mais levi c’est un rêveur. c’est celui qui idéalise. bien sûr que albane n’est pas comme ça. il le sait. alors pourquoi ça le blesse autant ? sûrement parce que ça fait encore plus de mal de l’entendre de sa bouche. sûrement parce qu’il vient de comprendre qu’une autre personne que lui a pu mettre les pieds dans la chambre de son albane. ça le blesse oui. mais il ne dit rien. il écoute. encore et toujours. l’oreille attentive. levi, le gars qui ne porte aucun jugement. « lui. les autres. aucun n’a jamais vraiment été important. si ? » levi, il accompagne ses paroles d’un haussement d’épaules. il ne fait pas de critiques. elles lui brûlent la langue mais il s’écrase. encore. « maintenant que c’est fait tu y peux pas grand-chose. » il ne sait pas quoi dire en réalité. la réconforter ? c’est pour ça qu’elle l’a appelé non ? elle voudrait qu’il lui dise que ce n’est rien et qu’elle doit juste oublier ? il est nul pour les conseils levi. il est nul dès que ça la concerne. alors il sourit un peu, parce que ça au moins il sait faire. terriblement enfantin, rassurant et doux à la fois.

En réalité, tu n'avais pas réfléchis. Oh non. Que tu étais bête Albane! La première chose que tu as pensé, c'était Levi. Qui d'autre après tout? Mais n'as-tu pas réalisée une seule seconde que tes mots, tes gestes allaient le blesser? Au fond, ça t'as également tordu le cœur de le dire à voix haute. De dire haut, et (presque) fort qu'un homme était rentré dans ta chambre. Un autre que lui. Tu inspire, la boule au ventre malgré toi. Tu n'osais pas le regarder. Tu inspirais longuement, honteuse. Tu te relèves légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux, tes yeux traversant sans cesse ses lèvres, puis ses yeux.  Tu te mordais longuement les lèvres, réfléchissant à ce qu'il te demandait. Si, toi. Voilà ce que tu répondais des milliers de fois dans ta tête. Oh oui Albi! Tu le sais. Levi est celui qui te rend la plus heureuse. Pourquoi tu ne l'acceptais pas? Pourquoi? Tu secouais vivement la tête. Inspirais. Non, aucun. Tu te pinçais dangereusement les lèvres. Honteuse. Blessée et touchée par ses mots. Tu inspirais. Tu te levais d'un bond, tourner autour de toi-même. Faisant semblant  de réfléchir. Mais, lui, il savait exactement ce que tu faisais. Tu tentais de te retenir de pleurer. Tu t'efforçais à penser à autre chose que ça. Tu serrais les dents tellement fort, tu fermais les yeux. Mais qu'est-ce qu j'ai fais?! Tu inspirais, longuement. Puis expirais. Tu t'assois par terre, lèves les yeux humides. On aurait dit que tes yeux brillaient. Puis tu baisses tes yeux, prenant ton téléphone, tapant le numéro de Ken. Tu hésitais à l'appeler mais tu optes finalement par un SMS. Je le quittes. C'est bon. Je m'en fou de lui! Tu écrivais le SMS, lèves les yeux sur Levi. Je dois me rendre à l'évidence. Je suis faîte pour être célibataire! Aucun mec ne sera à la hauteur de mon père. Ou mieux encore, à la tienne. Tu aurais tant aimer le dire. Mais tu n'en pas été capable. Les mots se sont écrasés dans ta gorge peur d'être stupide à peine sortit de ta bouche. Tu inspirais longuement et jetais ton téléphone sur le lit. Tu détaillais du regard Levi. Tu te marierais avec moi, toi hein? Si je trouves personne? Ou surtout, si tu ne trouves pas meilleure que moi. Toi, Albane, l'extravagante! Tu n'oses pas dire tellement de chose à haute voix à Levi. C'est débile depuis le temps. Tu te pinçais les lèvres, le fixant. Cherchant le moindre détail qui te donnerait une réponse sincère. Mais surtout, tu avais peur qu'il ne soit pas d'accord à être un jour avec toi. Parce qu'on sait, qu'au fond, c'est ce que tu souhaites.

ils sont différents. ils l’ont toujours été. alors pourquoi est-ce que c’est si difficile de se le rentrer dans le crâne ? pourquoi ça le blesse encore après toutes ces années ? albane se tape tout ce qui bouge. tout sauf lui. c’est ce qu’il penserait d’elle s’il ne l’aimait pas autant. mais ça, c’est cruel. beaucoup trop pour lui. levi, il est incapable de lui sortir ce genre de phrase. cette phrase et tous les sous-entendus qu’elle comporte en elle. au fond levi il est tout simplement incapable de lui sortir tout ce qu’il a sur le cœur. alors il se contente de l’observer en silence. un petit pincement au cœur. il la connait, il a appris à comprendre chacune de ses réactions. un seul geste de sa part et il la prend dans ses bras. pourtant il ne fait rien. tétanisé. planté sur ce bout de lit, ses doigts se crispent autour du drap. qu’est-ce qu’il rêverait de se lever et de s’emparer de ses lèvres. lui dire que tout allait bien se passer. qu’il est là pour elle. qu’il le sera toujours. levi le rêveur. bien sûr qu’il ne le fait pas. il n’est pas son genre après tout. elle lui a bien fait comprendre avec ken. avec tous les autres. alors, il baisse progressivement les yeux, l’écoutant toujours sans se douter de ce qu’elle fait. levi, il ferme les yeux. il veut oublier, rien de plus. oublier ce qu’elle vient de lui dire. oublier à quel point il est vexé et blessé. sa voix résonne  dans sa tête. t’es faite pour être avec moi. il voudrait le crier levi. crier à se vider les poumons. crier à en perdre haleine. lui dire qu’il l’aime. encore. depuis toujours. mais il sait. il sait qu’il n’osera jamais. ou alors avec des litres d’alcools dans le sang. il se redresse un peu en sentant téléphone passer juste à côté de lui, rouvrant les yeux sur albane. il rougit. du moins c’est ce qu’il imagine. comment pouvait-elle poser la question. est-ce qu’elle avait oublié l’année de leurs dix ans ? est-ce qu’elle avait oublié la promesse qu’il lui avait fait ? une partie de lui espère que non. qu’elle se joue simplement de lui. oui, ça devait être ça. levi, il vit dans le passé. levi, il est toujours ce gamin emplit d’innocence et de naïveté. au fond levi, il ne veut pas admettre que albane a grandi. que son albane est partie. « je te l’ai déjà demandé. et puis si ça peut te rendre service. » il fait passer ça sur le ton de la rigolade levi. pourtant il suffit de le regarder dans les yeux. ces yeux qui pétillent dès qu’il pose son regard sur elle. les yeux d’un môme amoureux. tout ce qu’il veut, c’est qu’elle arrive à le comprendre. qu’elle comprenne enfin ce qu’il n’a jamais cessé de ressentir pour elle.

C’est étrange, tu étais si mal. Tu avais mal au cœur. Tu tentais bêtement de déconnais pour penser à autre chose. Tu ne te rendais pas compte de la douleur que tu pouvais infliger à Levi. Tu inspirais longuement. Tu étais égoïste. Voilà ce que tu es. Tu le fixe à nouveau, dans les yeux lorsqu’il te répondait. Un large sourire s’affichait sur ton doux visage. Tu essuies rapidement tes larmes en te pinçant les lèvres. Tu repensais à ce moment, lorsque vous étiez petits. Bêtement, tu souris. Tu te lèves et viens t’asseoir à côté de lui. Tu poses délicatement ta tête sur son épaule, inspirant son odeur, souriante. Tu prends la main de Levi pour y entremêler leurs doigts. Tu fermes les yeux, te re-mémorisant ce moment. J’aurais dû te répondre oui lorsque tu me l’avais demandée. Je n’aurais pas eue besoin de faire semblant. Tu regardes vos doigts entremêler, tu caresses sa main avec ton pouce en souriant. Tu te sens bien, collée contre lui. Tu aimes tellement cette sensation. Parfois, tu aimerais le garder pour toi, toute ta vie. Tu te demandes même si tu n’étais pas si égoïste. Si égoïste de le garder pour toi sans lui avouer à quel point il compte pour toi. Non. Tu attendais le déluge. Que quelque chose vous tombe dessus. Ou alors, simplement que tu te rends comptes que tu n’as plus aucune chance. Tu t’en mordras les doigts Albane. Oh oui, tu t’en mordras ! Tu verras. Il sera heureux avec une autre pendant que toi, tu te feras sauter par pleins de mecs différents, si malheureuse. Le sexe. Voilà ce qui t’intéressait le plus chez les hommes. Tu ne cherchais pas l’amour. Non, ça c’était finit pour toi depuis bien longtemps. Non. Tu n’avais pas aimé d’homme. Jamais. Aucun. Sauf lui. Mais tu ne préférais même pas te le dire. Tu ne pouvais pas en être amoureuse. Tu es simplement folle et désespérée. C’est tout ce que tu es. Et puis, il est trop bien pour toi, lui. Regardes, tu viens de lui mettre un poignard en plein dans la poitrine et il est encore là. Encore là pour toi. Tu es bête. Tu n’es pas capable de le rendre heureux. Tu n’es rien. Tu es qu’une traînée. Voilà ce que tu es. Pour lui et pour tous les autres. Tu lèves tes yeux vers ses lèvres, te pinçant les tiens. Puis tu relèves délicatement ton regard vers celui de Levi. Je te préfère toi. Je ne sais pas pourquoi j’ai cherché à te remplacer. Je vais te garder pour moi et laisser tomber les mecs. Tu lui souris doucement, satisfaite de ce que tu venais de dire. Vœux de chasteté ? En es-tu vraiment capable Albane ?

il la regarde. son albane. il scrute ses yeux emplis de larmes avec cette impuissance qui le caractérise tant. levi, ça le bouffe de l’intérieur. bien sûr qu’il voudrait se lever et la prendre dans ses bras. il en crève d’envie. bien sûr que finalement il ne fait rien. non lui tout ce qu’il est capable de faire c’est reposer sa joue sur le haut de la tête de albi quand elle revient près de lui. il inspire. comme pour se donner du courage. comme une énième tentative de faire abstraction des idées qui fusent dans son esprit. de ces jugements qu’il porte inconsciemment sur elle. ces mêmes jugements qu’il tait pour ne pas la vexée. c’est bien la dernière chose qu’il souhaite. au fond s’il n’a jamais clairement avoué ses sentiments pour elle c’est uniquement par peur. mais pas la peur d’entendre un non de sa part. ça allait bien plus loin que ça. la peur de voir quelque chose se briser entre eux. la peur de voir leur amitié voler en éclat, de voir son albane disparaitre pour toujours. alors levi il se vit dans le passé. il revit jour après jour ce moment de sa vie où tout allait bien. ce moment où il pouvait encore être ce gamin naïf sans être jugé. mais il sait. il sait que les choses ont changés et qu’elle ne sera plus jamais cette fillette de dix ans qui le battait à la course. et puis sa voix le fait sortir de ses pensées et il presse doucement ses doigts entre les siens. « comme quoi ça aurait facilité pas mal de choses. » il sourit doucement, essayant de camoufler tout le premier degré qui déborde de sa phrase. ses yeux baissés sur leurs deux mains, il ferme un court instant les yeux. profiter de l’instant. de leur proximité si rare. et puis son cœur rate un battement. levi, le perdu. il médite un instant sur ses paroles, sans trop savoir quelle interprétation en donner. parle-t-elle au nom de leur amitié ? ou quelque chose de plus puissant ? il se met un instant à espérer. espérer qu’un futur est possible pour eux. c’était presque fou. irréel. sûrement se fait-il des films mais l’espérance le fait tenir. il relève un peu sa tête, serrant à nouveau ses doigts.  « un jour tu trouveras quelqu’un qui te mérite albane. pas un gars comme ken, ni comme tous les autres. eux, il ne t’arrive même pas à la cheville. » alors que moi. levi, il s’en veut déjà d’avoir dit ça. il la laisse s’échapper encore une fois. et puis il referme les yeux, se repassant en boucle sa phrase. inspire. expire. levi, il se lance. il trouve du courage là où il ne l’attendait pas. « me remplacer ? » t’es sûr de vouloir te lancer là-dedans levi ?

Il presse ses doigts contre les tiens, un léger sourire s'affichait son ton visage. Tu te mordais l'intérieur de ta lèvre inférieur. Tu fixes vos mains entrelacée, ne voulant plus te détacher de lui. Tu avais rarement osée être si proche de lui. Tu t'en étais interdit toi-même, tu inspires profondément sans lâcher ton regard de vos mains. Tu te sentais si bien coller à lui. Tu aurais aimée qu'il t'enlace, te sert fort dans ses bras. Tu aurais aimée pouvoir sentir son odeur frottant ton nez contre son cou, laissant couler tes larmes le long de tes joues parce que tu as fait une bêtise. Tu aurais tant apprécié avoir ce contact affectueux avec lui. Tu fermes les yeux, tentant de te souvenir de ce moment qui paraissait être si loin. Tu n'avais pas les détails dans ton esprit, ce moment qui avait été une partie plutôt importante pour toi dans ta vie. Tu as toujours été proche de Levi et ne l'a jamais regretté une seule fois. Vous étiez si différents, tellement. Mais c'est ce qui te plaisait chez lui. Il était si différent des mecs que tu avais pu fréquenter. Levi c'était un peu ton petit pilier, quand tu perds confiance en toi ou en tout autre chose c'était vers lui que tu te retournais. Ainsi, un léger rire sortait de tes lèvres lorsqu'il confirme ta pensée. Tu aurais du accepter de te marier avec lui quand il était encore temps. C'est complètement débile, vous n'étiez que des gosses à cette époque. Mais c'est vrai que ça t'aurait évité toutes sortes de conneries que tu as enchaînée. Tu détailles son visage, son beau visage. Tu le trouvais de plus en plus mignon. Tu étais peut-être folle mais plus les années passait et plus tu trouvais qu'il était de plus en plus craquant, à ton goût. Tout aussi étrange que ça puisse l'être. Il était ton style, ton type de mec. Il était sec, avec les cheveux en batailles, loin d'être le sportif pour lequel tu craques toujours. Il avait cette allure de mec torturé que tu aimais tant. Tu souris à ses paroles, il était si bien. Tellement bien. Trop bien. Touchée, tu viens lui embrasser la joue tendrement, ne sachant pas quoi lui répondre d'autre. Tu le laisses parler, puis souris largement à sa remarque. Que vas-tu lui dire? Un mensonge pour ne pas te faire démasquer ou la vérité et rien que la vérité? Bah oui, c'est toi l'homme de ma vie. Depuis toujours. Tu lui souris, disant ça sur le ton de la rigolade. Mais tu n'en pensée pas moins. Tu sers tes doigts contre les siens avant de venir apporter contre tes lèvres sa main pour y déposer un léger baiser. Plutôt convaincue par tes paroles, qui était une totale vérité mais que tu n'as pas su accentuée comme tu aurais dû.

il y a tant de choses qu’il voudrait faire levi. la prendre dans ses bras par exemple. tant de choses qu’il ne fait pas par crainte. et puis, il y a ce rouge. ce rouge qui s’étend sur son visage jusqu’à faire disparaitre toute trace de sa couleur naturelle. encore une fois. il inspire quand il sent ses lèvres sur sa joue. sa tendresse. sa douceur. tout ce qui fait la vraie albane pour lui. « personne n’est mieux qu’un meilleur ami hm ? » c’est comme lire entre les lignes. un jeu dont lui seul connait les règles. il espère levi. il espère qu’elle saura comprendre au-delà des mots qu’il prononce. qu’elle comprendra ce qu’il se cache réellement derrière tout ça. au fond, c’est presque trop lui en demander. il le sait. il sait qu’il ne peut pas la blâmer si elle ne comprend pas ce vœu qu’il n’exprime pas clairement. ce souhait qu’elle lui dise qu’être l’homme de sa vie n’est pas la même chose qu’être son meilleur ami. ce vœu qui laisse transparaitre des sentiments bien plus puissants. de l’amour qui sait. sa notion de l’amour à levi, elle a changé au fil des années. au fil des petits amis d’albane. est-ce que l’amour se résume à l’amour charnel ?  il lui semble que pour albane, oui. c’est du moins l’impression qu’il en a. levi, lui, il a toujours cru en une conception plus romantique de l’amour. certains diront qu’il s’agit d’une conception plus cucul mais lui il s’en fiche pas mal. levi, c’est l’amour tendre et protecteur. l'amour passionné. c’est en cet amour qu’il a toujours cru pour albi et lui. c’est en cet amour qu’il a arrêté de croire avec ken. avec tous les précédents. et si une infime partie croit toujours en lui, levi il reste torturé. ne sachant plus quoi faire. ne sachant plus en quoi croire. c’est presque atroce comme situation quand y pense. et puis, il sent à nouveau ses lèvres qui frôlent sa peau. est-ce qu’elle en a conscience ? est-ce qu’elle sait l’effet que ce geste fait sur lui ? sûrement pas.  pourquoi s’amuserait-elle à le torturer ? « pourquoi tu sors qu’avec des crétins ? » il baisse les yeux sur elle. osant enfin. osant aborder ce sujet qu’il a longtemps évité. « tu peux pas dire que t’es franchement heureuse avec eux. si ? » il aimerait tant levi. qu’elle lui laisse une chance de faire ses preuves. de lui montrer qu’il peut la rendre heureuse. ou juste essayer.

Tes yeux se balades entre vos mains entremêlés et son regard. Tu ne sais plus où mettre tes yeux. Tu es si bien dans cette position, tu ne pourras certainement jamais l'accepter. Ce bien-être qui t'envahit au contact de Levi. Cette adrénaline qui te pousses à te jeter sur lui. Toutes ces hormones que tu ne pousses sans cesse vers d'autre garçon pour te contrainte à ne pas tomber amoureuse. Mais, ta façon de faire ne marche pas Albane. Elle est inutile. Et tu sais pourquoi? Parce que dès quelque chose vas de travers, dès que tu as un souci, dès que tu ne te sens pas bien c'est vers lui que tu te retournes. C'est à lui que tu penses en premier. C'est à lui que tu donnerais ta vie les yeux fermés. Et oui Albane. Quoi que tu dise, quoi que tu fasses, Levi sera toujours le numéro un parmi tant d'autre. Tu as beau tenté de te voiler la face, faire semblant d'être totalement indifférente par son comportement adorable et ses joues qui rougit lorsqu'il dépose son regard sur toi. Tu es complètement dingue de la manière dont il te rend si, spéciale. Ce n'est que lui qui peut te rendre si originale et belle. Bien sûr que tu diras que tu es belle et que rien te résistes. Mais, on sait tous que la personne qui te redonnes confiance en toi, la personne qui te rend si parfaite, si unique, si magnifique ce n'est autre que lui. Voiles-toi la face, c'est cool. Mais ce n'est pas en hochant la tête pour confirmer ses paroles dont tu es complètement absorbée que tu vas réussir à mentir. Tu es d'accord. Il est le meilleur. Tu le sais. Assumes-le maintenant. Tu le regardes dans les yeux, mais dès qu'il te pose les questions, tu baisses les yeux automatiquement. Honteuse. Tu avais hontes. Tu savais pertinemment qu'il avait raison. Tu inspires profondément comme pour trouver de la force en toi pour lui répondre. Tu pinces tes lèvres, gardant les yeux baissés quelques instants avant de le regarder dans les yeux, tu sembles si proche de lui. Tu le fixais avant que tes yeux divaguent et se pose sur ses lèvres, tu secoues légèrement la tête avant de déposer ton regard sur vos mains, resserrant doucement tes doigts contre les siens. Parce que ce sont les seuls qui veulent bien de moi. Tu joues nerveusement avec les doigts de Levi, n'osant pas le regarder dans les yeux. Surtout que tu n'as pas dit toute la vérité. C'est simplement que c'est beaucoup plus simple de te retrouver face à un homme qui ne pense qu'à ton cul plutôt qu'un qui se rendra facilement compte que tu en es amoureuse d'un autre.