Vingt heures. Tu venais tout juste de sortir de la salle de sport. Tu étais fatigué. Extrêmement. Cela faisait trois nuits de suite que tu n'arrivais pas à fermer l'oeil. Pourquoi ? Tu n'en avais aucune idée. Ta vie ne ressemblait à rien de ce que tu avais pu imaginer étant enfant. Par moment, tu avais envie de partir. Loin. Très loin. Mais tu ne pouvais pas. Des gens comptaient sur toi dans cette ville. Tu avais des responsabilités envers tes amis et ton travail aussi. Enfin était-ce un réel travail ?! Certaines personnes diront que non. D'autres diraient que si. Mais tu étais, néanmoins, fier de toi. Pourquoi ?!Cette année, tu avais réussis à devenir indépendant. À avoir un job, un appartement et vivre comme tout le monde. Les fins de mois étaient difficiles – voire très difficile parfois - mais qu'importe. Tu étais un homme normal désormais et tu ne devais rien à personne. Ou peut-être à tes rares amis. Ceux qui t'apportent du bonheur et bien-être au quotidien. Tu n'avais pas toujours eu cette chance. Tu avais vécu dans la rue quelques temps avant de pouvoir avoir la chance de trouver ce job. Bon, tu squattais chez des amis à toi parfois ou bien tu couchais avec une femme quelconque pour pouvoir prendre une douche et manger à ta faim.


Tu venais donc de sortir du café. Il était tard et le café commençait à fermer ses portes. Néanmoins, tu avais eu le temps de prendre un café à emporter. Quelques pièces dans ta poche t'avaient permis de t"offrir ce luxe. Oui, c'était un luxe pour toi. Autrefois, tu ne pouvais même pas te payer un simple et malheureux café. Fort heureusement pour toi, les femmes n'étaient pas insensible à ton charme. Parfois c'était un problème et parfois, non. Bref. Tu étais là. A trainer devant le bar. En fait, tu attendais quelqu'un. Une jeune femme qui travaillait dans ce bar et que tu connaissais bien. Très bien même. Ils vous arrivaient de coucher ensemble. Cela n'étonnait personne ?! Normal. Il n'était pas rare que tu couchais avec une femme. Juste comme ça. Pour ton petit plaisir personnel. Et celui de la femme, bien sûr. Tu la voyais, à travers la vitrine qui vous séparez. Tu la voyais. Elle était belle dans son uniforme. Tu rêvais de le lui retirer. Mais bon, même si vous couchiez ensemble, ils vous arrivez tout de même de parler tous les deux. Tout de même hein. Adossé au mur, tu venais de t'allumer une cigarette en attendant la jeune serveuse.