HUNTER   (pris/rockett donovan) clown triste + hunter. grand, beau, regard d'acier et paroles de diamant. toujours le mot pour rire, l'étreinte pour rassurer. pas sans défaut, mais parfait dans son imperfection. ça saute aux yeux de la jeune noa, dès l'instant où elle croise son regard. entourée d'étrangers, le coeur battant la chamade, les mains tremblantes. noa panique. la claustrophobie prend le dessus. elle oublie son courage, sa rage, sa passion. elle ne pense qu'à l'air qui s'échappe de ses poumons. elle ne voit que les murs qui s'écrasent sur ses épaules. et soudainement, hunter, qui sort de l'obscurité. hunter, qui débarque de l'inconnu. hunter, son encrage. sa bouée de sauvetage. dès cet instant, le rapprochement se fait naturellement, sans vraiment que la jeune femme n'y oeuvre. comme spectatrice de sa propre vie, elle se regarde l'étreindre et l'embrasser, la silhouette brune de sa meilleure amie dans le coin de l'œil. hunter elle l'apprécie. envy elle l'aime. mais tout ça, elle le réalise trop tard. et maintenant, maintenant qu'envy n'est plus, hunter et noa battent de l'aile. en réalité, ils ne savent même plus s'il y a quoique ce soit à faire voler à présent. selon les jours et les humeurs, noa et hunter sont en couple. et parfois ils ne le sont pas. ils n'ont aucune idée de leur situation. ils ne savent pas où ils en sont. au fond, ils comprennent qu'ils ont signés leur fin. noa sait même qu'ils n'ont jamais vraiment eu de commencement. mais hunter ne peut s'y résoudre. hunter est habitué à aimer et surtout à être aimé. hunter, sous ses airs de faux-ado détendu, sans prise de tête et blagueur, a besoin d'attention, de compagnie. il ne supporte pas la solitude. être le petit-ami de noa, c'est devenu une habitude, une routine, c'est inscrit dans ses gènes, codé dans son adn. qu'importe que l'amour ai disparue. qu'importe qu'il n'ai jamais existé. être avec noa c'est irrémédiablement ce qu'il est. et vice versa. pourtant...
newton + meilleur pote à la vie à la mort.

NEWTON   poète maudit + newton. artiste paumé dans un monde dénué de tout romantisme. newton et ses mots plaqués or, ses phrases à la tournure perlée et ses pages couronnées de fleurs. newton et sa philosophie des lumières. newton et ses récits anonymes circulant partout sur internet. newton, qui connait tout de la mythologie grecque et des constellations lointaines. newton, une âme trop grande pour un univers trop petit. un esprit déchaîné qui tente sans cesse de se contenir, de calmer ses ardeurs. d'être comme tout le monde. pour cela, il sourit simplement, comme tout le monde. il foire ses études, comme tout le monde. il se construit une vie de conneries, comme tout le monde. mais fréquemment, sans aucune justification particulière et pourtant avec toutes les raisons du monde, newton déccroche. il disparaît en pleine nuit pour pleurer dans sa voiture, il se met sur la défensive, toujours sur les nerfs, toujours à gueuler sur n'importe qui et pour n'importe quoi, il jalouse les inconnus qu'il croise dans la rue, vole sans réfléchir les biens qu'il convoite et balance ses quatre vérités à la face du monde. il perd son sourire. newton est dépressif chronique. ça rapplique sans prévenir, ça le fout à terre et il se démène pour le cacher. mais noa sait. noa, cette gamine de prison, rencontre hasardeuse de manifestation. noa, muse de ses écrits, confidente de son art. noa, qui déchiffre les gens comme elle ouvre un livre, qui déshabille un coeur d'un seul regard. noa sait. et newton se sent comme libéré. pas guéri, mais libéré.
hunter + meilleur pote à la vie à la mort.

DASHIELL   nounours armé + dashiell. fruit du hasard. dashiell qui n'avait rien à faire là. dashiell qui se sent comme une tâche au milieu d'un tableau. et pourtant, pourtant, dashiell qui donnerait tout pour cette bande de bras-cassés, dashiell qui ne voudrait être nulle part ailleurs, avec personne d'autre. la vérité, c'est que le gosse était même pas supposé être dans la foule ce jour-là. lui il cherchait juste sa sœur, sa jumelle : envy. il était fou d'inquiétude, malade de colère. un mec l'a bousculé par mégarde et dashiell a répondu de la seule manière qu'il connait : avec les poings. les yeux fermés, embrasé par la rage. bête de foire. mais derrière les barreaux, pour une raison qu'il ne saisit pas bien encore, une connexion s'est formée entre son coeur et son cerveau. il a alors compris. dashiell il se la joue toujours détaché et je-m'en-foutiste, mais la vérité c'est qu'il les aime ces cons. il les aime comme jamais, il les aime plus que tout. dashiell c'est le mec qui casserait des murailles, braquerait des banques, démembrerait des empereurs, mais nierait en bloc toute trace d'affection la seconde suivante. peu de famille, peu d'avenir. le bonheur et la sécurité de ses amis, c'est tout ce à quoi il peut se raccrocher. ses amis, qu'il a si peu nombreux, ses amis, qu'il a si précieux. et noa, noa qui apaise sa fièvre colérique et sa violente férocité perpétuelle. noa, qu'il considérait déjà comme une sœur avant même de ne perdre celle qui était liée à son sang. noa, rayon de soleil de son monde de ténèbres.
envy + regrettée sœur jumelle.

MICAH   poupée vintage + micah. jeune fille fragile, petite fille sensible. malgré l'idée qu'on pourrait se faire de cette chevelure flamboyante, micah est le genre de demoiselle qui baisse la tête dans les couloirs et laisse son regard se perdre au fond du paysage dans le bus. parce que micah se trouve trop différente. micah pense qu'elle est trop étrange. micah est convaincue qu'elle est inadaptée pour le monde, sans savoir que c'est en réalité le monde qui est inadapté à elle. alors micah se cache. elle cache qui elle est. elle garde ses talents de chanteuse pour sa douche et ses convictions révolutionnaires pour son miroir. le seul moment où elle se sent vraie, où elle se sent libre, c'est noyée dans la foule, la rage au ventre, à manifester pour les droits de la femme, la liberté des homosexuels ou la protection des dauphins. manifester pour son futur. pour le futur. cependant, elle ne comprend pas vraiment comment elle passe de la rue à la prison, cette nuit-là. sûrement trop vivante au gout des moutons silencieux et soumis de siloam springs. elle ne regrette rien. elle ne regrette rien de cette rencontre et de la vie qu'elle mène à leurs côtés, si ce n'est sa relation avec noa. après tout, tout ce qui la rapprochait de le jolie blonde, c'était envy. elles n'ont jamais cherché à en savoir plus, jamais voulue devenir plus que des "amies d'amie". elles n'ont jamais prétendu vouloir apprendre à se connaitre. pour noa, micah n'existait pas. noa n'avait d'yeux que pour envy. et envy a disparue. alors noa et micah se sont éloignées. le fossé s'est transformé en océan. à présent, elles ne peuvent plus se supporter. c'est physique. micah ne respire pas la passion et l'ardeur. micah n'est pas envy. micah ne possède pas le brasier au coeur de l'âme. tout du moins c'est l'idée que noa se fait d'elle. et pourtant elles ont tant en commun. elles ont l'ivresse dans les veines. elles pourraient tant s'apporter l'une à l'autre, si seulement elles s'accordaient une chance. rien qu'une chance.

DE LA TESTOSTÉRONE   sans condition + vends-moi du rêve.

DE L'HUMAIN   (prise/nova kidd) confetti pailletée + nova. étoile filante, déchirant le ciel gris de son arc-en-ciel personnel. nova l'incomprise, nova l'instoppable. nova, ravissant rayon de soleil, parée de sourires, enveloppée de lumière. nova, le big bang. celle qui garde tout le monde attachée, liée, celle qui fait en sorte que les planètes continuent de tourner, que les étoiles continuent de briller, que le système solaire continue d'exister. nova rallume les yeux de la plus triste des âmes avec ses beaux mots, ses grands rêves, ses parfaits idéaux. nova est une navette spatiale. un escalier vers les nuages, un pont vers la galaxie. plonger ses yeux dans les siens, partager son regard, c'est voyager vers un autre univers, sans arrêt ou retour. sans regret ni remord. alors quand noa lui vole une attention, derrière les barreaux de cette cellule, elle est foudroyée sur place, transportée ailleurs. et depuis, elle n'est toujours pas revenue. nova c'est sa jumelle. sa sœur de coeur, sa sœur-âme. un esprit séparé en deux corps et rassemblée par le destin. créatrices de mode et de monde - pas ce monde, leur monde. quand noa est avec nova, elle oublie tout ses soucis, tout ses doutes, ses peines et ses larmes, elle éclipse sa tristesse, sucre de doux gestes le gout amer qu'elle garde sur le palais depuis la soirée enflammé. toutes deux, elles tirent des plans sur la comète, assises sur un balcon ou sur un toit. elles s'imaginent sillonner les routes, tout plaquer et se barrer, se fabriquer une machine à voyager dans le temps, porter d’autres noms et d'autres titres. elles économisent leurs fin de mois dans un bocal étiqueté rêves. elles montent des plans longue-durée, des programmes de politique d'un pays qu'elles ont nommé utopia. toutes deux, elles plantent des jardins sur les toits, distribuent des tracts pour des causes méconnues, dessinent des fleurs sur les portes d'inconnus. se font rembarrer puis recommencent de plus belle. parce que nova enseigne à vivre, non seulement à noa mais au monde entier.