charlie & matthys

rends moi mon pull

charlie. cette fille n'est que ta collègue, mais elle t'énerve. bon, certes, elle rends le service moins monotone, avec ses sourires à deux balles, ses blagues nulles et ses questions à tout vas. mais elle t'énerve, parce que cette fois encore, charlie a volé ton pull gris. tu ne sais pas ce qu'elle a avec ce pull, mais à chaque fois, c’est la même histoire, tu l'enlève quand tu es aux fourneaux et tu ne le retrouve pas parce qu'il est entre les mains de la blonde. tu lui as envoyé un sms, qui relève plus de l'ordre que de la proposition. alors tu l'attends la petite blonde, devant le subway. subway, ok, tu aurais pu l'inviter genre ... dans un restaurant chic et tout. mais ce n'est que charlie. et puis tu ne cherches pas à la rendre encore plus bizarre envers toi. déjà qu'avec ses questions, tu as envie de la tuer. bref. tu as une écharpe autour du cou, les mains dans les poches de ton blouson et tu l'attends. quan enfin tu l'aperçois, tu soupire. t'es en retard. et tu entres, sans lui tenir la porte.

charlie & matthys

rends moi mon pull

tu sais qu'elle t'a suivi, car tu entends sa voix qui ne cesse de résonner dans tes oreilles. elle est désolée d'être en retard, mais c'est à cause des bouchons, comme elle a pris le bus. tu lève les yeux au ciel et tu te mets dans la file d'attente. sans même lui répondre, tu réfléchis déjà au sandwich que tu vas te concocter. et tout de même, pour ne pas la laisser seule dans un blanc sans fin, tu finis par répondre, d'un ton qui se veut détaché. ouais, ça va. c'est pas grave. enfin, vient votre tour. tu passe ta commande tout en regardant attentivement les gestes de la serveuse, puis tu jette un regard à charlie. tu n'as pas remarqué jusqu'à présent, mais cette peste porte ton pull. ce n'est que lorsque vous êtes assis que tu lui dit : je t'ai demandé de l'apporté, certes. mais de me le rendre aussi, charlie. exaspérante. elle est exaspérante.

charlie & matthys

rends moi mon pull

des excuses, toujours des excuses. tu lève les yeux au ciel et tu mords dans ton sandwich, sans même relever ce qu'elle vient de dire. ça t'énerve, mais tu prends sur toi, t'as pas envie qu'elle fasse une scène en plein milieu du subway, qu'elle se mette à chialer comme une gosse et que tout le monde te regarde en pensant que c'est toi le méchant, alors que tu veux juste récupérer ton pull. ton regard se pose sur la machine à boisson et tu regarde le verre vide de charlie. tu l'attrape et tu lui demande : coca, ice-tea, sprite ... ? ouais, autant jouer les gentils gars, comme ça elle te rendra ton pull sans faire d'histoires.tu file lui chercher ce dont elle a envie, comme un chevalier servant. tu jette de temps à autres des regards à votre table, parce que charlie, elle est mignonne, faut l'avouer. et puis, on sait jamais, un gars qui vient lui parler alors qu'elle en a pas envie, où autre, c’est vite arrivé. tu reviens t'asseoir et tu lui donne son verre. et voilà, madame est servie. et puis tu te tais, parce que tu n'es pas doué pour trouver des sujets de conversations et puis bon : tu déteste parler.