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Deux bébés pleurent. Un avant l'autre de dix minutes. Un petit garçon de trois kilogrammes. Bien rapidement, une petite fille de deux kilogrammes neuf. Les infirmiers ne félicitent pas la mère. Ils ne peuvent pas. Elle est endormie sur cette table et ils font du mieux qu'ils peuvent pour la sauver. Puis de toute manière son choix était déjà fait ; deux elle n'en voulait pas. Alors elle a demandé une naissance sous x. Ses deux petits bébés ne connaîtrons jamais la femme qui les a mis au monde. Et une heure après, elle meurt par les suites d'un arrêt cardiaque. Mais de l'autre côté de l'hôpital, dans une salle d'attente blanche, deux nouveaux parents attendent leurs bébés. Ils ont tout préparé, des chambres aux chaussettes qu'ils porteront à la sortie de l'hôpital. Deux bébés qui va porter le nom de Johnson. (à corriger)

Je savais que je n'avais pas le droit de toucher à ce vase. Ma mère me l'a toujours interdit. C'est une ancienne relique, je crois, quelque chose d'historique à vue d’œil qui était un cadeau de ma grand mère paternel. Elle est morte, paix à son âme. Je m'en fiche un peu pour dire vrai. Je ne sais pas non plus pourquoi j'ai pris ce vase dans mes mains. Peut-être pour essayer de comprendre la beauté et l'histoire qu'il y a à travers cet objet. Mais je n'avais pas prévu de sursauter, parce que je n'avais pas entendu le bruit de la pluie et le grondement de l'orage. J'ai eu peur du bruit qui a percé mes oreilles. J'ai lâché le vase. Il est tombé et c'était tellement lent que j'ai senti mon coeur battre. Mes mains se sont mises à trembler, mais c'était fait. En moins d'une micro seconde, ce vase si symbolique s'est brisé en mille morceau. Ma mère n'a pas mis moins d'une seconde, et la gifle que je me suis senti tellement nul. Voir la déception dans les yeux de sa mère, c'est la chose la plus douloureuse au monde. «  Heureusement qu' n'est pas comme toi, elle. On peut au moins avoir confiance à un de vous deux. » Je ne voulais plus entendre ça, j'en ai eu marre. Je sais que ma soeur jumelle, Athena, est plus calme, plus brillante. Elle n'est pas convoqué par le directeur de l'école primaire parce qu'elle, elle travaille et elle est sérieuse en cours. Elle est plus jolie, elle n'a pas peur des clowns, et surtout, elle a des amies. Je me sens tellement minable à côté de ma soeur que ça me fait mal au coeur quand mes parents me comparent à elle. Parce qu'elle est parfaite. Alors j'ai baissé la tête, parce que mes pieds sont drôlement devenu plus intéressant. Si seulement j'avais su qu'il allait lui arriver quelque chose, des années plus tard. Mais je n'avais que sept ans. Je n'étais pas préparer aux problèmes de la vie. Je n'étais qu'un gosse. (à compléter + corriger)

Je me sens bien dans ses bras. Moi, contre son torse. Il entoure ses bras autour de ma taille, son nez chatouille mon cou. Je rigole un peu. Je joue avec ses doigts. Nous ne sommes qu'à deux heures ou je vais affronter mes parents. Mais pour le moment, je n'ai pas envie de quitter ses bras. J'aime sentir ses lèvres. « Je t'aime Ach. » Mon coeur rate un battement. Je me retourne, j'entoure sa taille de mes jambes et j'ajuste la couverture à ses jambes. « Oh moi aussi Lucas, moi aussi je t'aime. » C'est à travers ce baiser remplie d'amour et de sincérité qu'il m'a fait l'amour pour la première fois. J'ai beau être jeune, n'avoir que quatorze ans, l'histoire que l'on partage depuis six mois est tellement forte que je sais que Lucas est l'amour de ma vie. Je sais que je suis jeune, que j'ai le temps pour ça, mais je ne sais pas comment m'expliquer. Il a été tellement mon tout que je ne veux que lui. Je l'aime à un point. Quand il m'a fait l'amour, quand il m'a montré à quel point il m'aimait, je me suis senti chez moi. Je me suis senti à ma place. [...] Être assis sur le canapé en face de mes parents et à côté de ma soeur me donne une boule au ventre. « Bon, alors Achille, qu'est-ce qu'il y a ? » S'impatiente mon père. « Et bien ... » Comment s'y prendre ? Comment avouer à ses parents que leur fils est homosexuel ? Qu'il aime les garçons. Qu'il préfère les biceps aux poitrines. Mais je crois qu'il ne faut pas y aller par quatre chemin. Et c'est ça qui m'inquiète. Je regarde mes chaussures, je souffle un bon coup. « Je suis en couple avec un garçon. » La bombe est lâché. Il y a un long silence. Un très long silence. C'est mon père qui brise le silence. « Monte dans ta chambre Achille, s'il te plait. » Je me suis attendu à tout sauf à ça. Mais je crois que je ne suis même pas blessé, j'ai l'habitude à force. Je regarde Athena, elle ne dit rien et ça ne m'étonne même pas. Elle ne prend jamais ma défense devant mes parents, alors j'en attends pas non plus d'elle. (à corriger)

C'est un peu plus tard, dans la même soirée, que j'ai appris que j'ai été adopté. « Mike, calme toi s'il te plait. » Mon père a retorqué, d'un ton énervé. « Mais putain Anya, il est homosexuel. Tu imagines ? Je ne l'ai jamais éduqué comme ça. Putain si j'avais su on aurait pas choisit ce gosse, on aurait seulement pris sa soeur. » Je crois qu'Athena était au courant, parce que c'est la première fois que je l'ai entendu répondre à mes parents. « Papa, il aime les gars, et alors ? » Ma mère a même rajouté. « C'est notre bébé Mike. » Elle était triste. C'est dingue comme dans cette maison on entend tout. « Je ne veux jamais entendre parler de cette relation, je me fiche de savoir qui c'est, je ne veux jamais en entendre parler. » La conversation était close, quand j'ai entendue les pieds d'Athena qui ont monté les escaliers. J'ai espéré qu'elle vienne dans ma chambre, qu'elle me réconforte, mais elle ne l'a jamais fait. C'est ma mère qui est venue. Ce qui m'a énormément surpris. Je suis sous la couette, je tremble mais je ne pleurs pas. Je n'y arrive pas. Je sens du mouvement, j'en conclus qu'elle enlève ses talons. Elle vient me rejoindre sous ma couverture et pour la première fois de ma vie, je me sens soutenue par ma mère. « Tu es heureux mon bébé ? » C'est la première question qu'elle me demande après qu'elle m'ai pris dans les bras. « Oui maman. Il me rend bien. » Elle me berce et me serre fort. Ca fait longtemps que je n'ai pas eu de geste affectif par ma propre mère. Et pendant une bonne partie de la nuit, je lui ai parlé. Je lui ai dit depuis quand j'étais avec lui, comment j'ai eu cette attirance. Je crois que c'est vers cinq heures du matin, quand elle m'a fait un bisou sur le front pour partir se coucher que je l'ai serré fort dans mes bras. « Tu sais maman, je vous en veux pas de ne pas m'avoir dit. Pour cette adoption. C'est toi ma vraie maman. » Elle est touché. Je le sais parce que je vois ses yeux qui brillent. « Je t'aime Achille. Dort maintenant. » J'ai hoché la tête et je m'écarte pour qu'elle puisse rejoindre son lit. Ma mère me soutient, et c'est tellement beau que je me suis mis à pleurer. Et je me suis endormi bercer par la voix de mon petit ami à travers mon téléphone. (à corriger)

« Calme toi mon bébé. » A seize ans, apprendre la mort de sa soeur jumelle, apprendre à faire un deuil ... Tout ça, je n'en suis pas capable. Elle est morte il y a deux mois. Anya est morte d'un accident de voiture. Son petit ami, avec qui elle avait une relation sérieuse depuis un an, et, qui est plus âgé d'à peine trois ans, a eu son permis de voiture. Il voulait l'inviter au restaurant, il l'a fait. Elle était belle, dans cette robe rose qui mettait ses formes en valeurs. Il n'était pas la cause de l'accident. C'est un camion qui a grillé le feu rouge. Aucun des deux ne s'en ont sortis vivant. « Maman est là. » Si je me retourne, je peux voir mon père qui me regarde avec un air triste au visage. Depuis sa mort, je déraille complètement. Je n'arrive plus à être moi-même. J'ai l'impression qu'un cordon a été couper, et je me sens dans une chute libre. Je tourne aux antidépresseurs. Je vais mal. Je n'arrête pas de faire des crises de panique. Je n'arrête pas de péter des plombs. Ma mère regarde mon père, d'un air abattue. « Appelle Lucas... S'il te plait. » Elle le regarde tellement d'un air abattue qu'il ne cherche pas à négocier. Mon père n'a jamais toléré ma relation, mais il l'accepte. Je crois qu'il fait tellement d'effort que j'apprécie énormément. Ma mère me berce, et après une dizaine de minutes, je sens des bras musclés me prendre dans mes bras. Ceu auquel je me sens en sécurité. J'entends la porte se fermer, mais je sais que mes parents restent derrière la porte. Ils s'inquiètent, et c'est normal. J'ai perdu ma soeur jumelle, je ne sais vous expliquez ce lien qu'on a. « Je suis là mon bébé, c'est fini maintenant, je suis là. » Je ferme les yeux et je me retourne pour me blottir dans ses bras. Il caresse doucement mon dos, il me berce. Il embrasse ma tempe à plusieurs reprises, et, il attend que je me calme pour parler. Parce qu'il me connait plus que n'importe qui. On a déjà eu des périodes dures, et c'est normal parce qu'on est ensemble depuis un long moment, mais je crois que c'est une vraie période dure. Parce que d'habitude ce n'est que des disputes. Mais c'est bien pire que ça. Je le remercierais jamais assez d'être là pour moi. Doucement, je me calme, et il attend que je m'ouvre. « C'est dur sans elle. » Je commence, et puis on a passé la moitié de la nuit à parler de ma soeur. On a passé la moitié de la nuit à se remémorer des souvenirs, ses caprices, ses délires, ses fous rires. « Elle avait un beau sourire. » « Grave, si je n'étais pas homosexuelle, je l'aurais pécho ta soeur. » Il a dit sur le ton de la plaisanterie. J'ai rigolé et j'ai frappé son épaule. « Hey ! T'es mon amoureux. » Il m'a regardé d'un air attendrie et on s'est embrassé. Je ne le remercierai jamais assez d'être là, je sais que je l'ai déjà dit, mais il a réussi à me changer les idées alors que j'ai eu une soirée difficile. « Dort, je veille sur toi. » Il a dit ça quand il a senti que je somnolais dans ses bras. J'ai embrassé son cou. « Je t'aime. » C'est les derniers mots que j'ai dit avant de m'endormir dans ses bras. (à corriger)

On ne va pas se cacher, j'ai raté mon année scolaire. Je n'allais plus vraiment en cours, ou je séchai beaucoup avec Lucas. J'ai cru déjà être proche de lui, mais au final tout ça nous a encore plus rapproché. Généralement, on va dans un lieu qui est assez éloigné de la ville. Il ramène le joint, je ramène les bières et les couvertures. Il m'arrive aussi de ne pas aller au lycée tout cours, de rester chez moi. Mes parents ne disent rien, ils me voient construire un fossé entre eux et moi. Ils se sentent impuissant. Mais de toute manière, les cours ne servent à rien, je n'ai pas envie de continué. J'ai envie d'avancé. Et partir dans un nouveau monde quand je lis des livres me suffit amplement. (à corriger)

« Casse toi ! » J'ai eu tord de croire que la mort de ma soeur était la chose la plus dure au monde. « Achille attend ... » « Ferme ta gueule, casse toi. » Les larmes coulent, et je me sens minable. Minable d'avoir cru que tout était possible. J'ai dû mal à retirer mes mains de mes yeux, parce que je les ai vu. Je ne sais pas ce qui me blesse le plus, de savoir qu'il m'a trompé ou de savoir que c'était avec une fille ? De toute manière je ne veux plus le voir. J'ai trop mal au coeur. « Lâche moi putain tu me fais mal. » Cela doit faire une vingtaine de minutes qu'on court dans les rues. Moi qui essai seulement de rentrer chez moi, lui qui veut me rattraper, s'excuser. Mais on n'a pas d'excuse pour ce genre de chose, ça fait mal c'est tout. (à corriger)