comme deux jumelles. nées dans la même berceau, grandissant avec les mêmes rêves, partageant les mêmes pensées. comme deux jumelles. les fils d'or en cascade sur les épaules, les rires en feu d'artifice dans la voix. comme deux jumelles. intouchées et intouchables, ni par le temps, ni par le destin. comme deux jumelles. deux gamines, les yeux grands ouverts, qui envoient leurs paillettes danser au milieu des étoiles. il suffit que vos regards se croisent pour que vous vous mettiez à luire comme des lucioles. gardiennes du royaume des fée, du pays imaginaire à celui des merveilles, des confins d'agrabah au plus profondes abysses d'atlantica. gardiennes de l'imaginaire. sa main au creux de la tienne, tu peux presque sentir votre pouvoir fusionner au toucher de vos doigts, se mêler dans vos veines avant de remonter jusqu'à vos coeur respectifs. tout ça à la seconde, encore et encore. la magie pulse dans vos artères. elle vous guide. vous vous guidez mutuellement. à travers les rues, à travers la ville, à travers la vie. un pas devant l'autre. suivre les étoiles. surfer sur la brise. garder les yeux ouverts. ne rien manquer. c'est de cette manière que le destin vous emporte jusqu'au pied de l'immeuble. un motel qui tombe en lambeau. une ruine sans sa richesse d’antan - si richesse elle n'a jamais eu. un refuge de paumés. un palace pour presque-morts et autres mort-vivants. déjà entendu parler de la chambre soixante quatre ?, que tu chuchotes au creux de l'oreille de la comète sans pouvoir te décider si tu sais vraiment toi-même de quoi tu parles. parce que incapable de discerner ce que que plus informé t'aurais conté par le passé de toutes les histoires inventées par tes soins qui comblent les trous laissés dans ton imagination à longueur de journée, tu déballes simplement la totalité. tu laisses les autres faire le tri à ta place. et la comète elle sait faire ça mieux que personne. parce qu'elle ne le fait pas, le tri : elle prend chacun de tes mots et elle les transpose dans votre réalité. votre réalité bien à vous. on raconte qu'elle est hantée. ta voix tombe comme une pierre, ricoche sur l'asphalte, se termine en notes aiguës. mélodie singulière. code de complices. tu te sens d'aller sauver une âme en peine ?