≈ Elle a vécu en Italie six mois seulement. Son père, Andrew, a des origines américaines et argentines, quant à sa mère, elle est à cent pour cent italienne. Elle a d'ailleurs quitté son pays pour l'Amérique à l'âge de vingt-huit ans, elle ne l'avait jamais fait avant la naissance d'Albane. C'est pourquoi cette dernière parle couramment l'italien.

≈ Petite, elle tombait dans les pommes à la vue du sang. Elle ne supportait aucune piqûre, et détournait le regard à la moindre égratignure. Ce qui peut surprendre lorsqu'on sait qu'aujourd'hui, à l'âge de vingt-deux ans, elle est entrée en école d'infirmière.

≈ Albane n'a jamais été une grande sentimentale, pas vraiment. Toute petite, elle savait déjà jouer de son charme et de ses atouts pour amadouer son entourage et obtenir tout ce qu'elle désirait. A vrai dire, ça n'a pas changé depuis.

≈ elle peut paraître forte et manipulatrice, cette grande séductrice qui n'a peur de rien et qui fonce dans le tas. Mais au fond, elle est plus fragile qu'on ne pourrait le croire, qu'elle ne voudrait l'admettre.

≈ Lorsqu'elle entre dans un conflit, elle peut être incroyablement agaçante : une allure de peste, des phrases bien placées, un sourire malin et totalement moqueur. Elle met hors d'elle toute personne qui l'affronte, tout simplement parce que son minois de peste est insupportable. Son secret ? Le sport. Elle évacue toute colère et toute frustration grâce à la course et à la gymnastique qu'elle pratique depuis l'âge de quatre ans. En revanche, si elle n'a pas eu sa dose d'efforts, attention à vous. Elle sortira de ses gonds sans plus tarder. Et même si son calme insolent fait toujours son effet, il est bon de savoir que ses crises de colère n'ont rien à envier à ses mimiques sournoises.

≈ Elle a plutôt du succès et en profite. Depuis qu'elle est adolescente, elle a de nombreuses aventures, parfois sans lendemain, parfois qui durent, mais jamais bien longtemps. Elle ne sait pas vraiment pourquoi. Elle ne sait pas si c'est parce qu'elle s’ennuie, parce qu'elle ne trouve pas chaussure à son pied, parce qu'elle a le syndrome tu "j'aime plaire mais je n'aime pas me caser". A vrai dire, elle se fiche de la raison. Elle n'est pas comme ça, Albane. Elle ne se pose jamais trop de questions. Ça tue le moment, selon elle. Mais parfois, du coup, elle passe à côté de l'essentiel.

≈ Elle est passionnée par les mythologies quelles qu'elles soient, et les musiques françaises. Elle a également un coup de cœur énorme pour les animaux sauvages et a harcelé ses parents durant de nombreuses années dans le but d'adopter un serpent. Elle n'a jamais gagné. C'est sûrement le seul caprice de sa vie que ses parents ont réussi à gérer.

≈ Elle a beau prétendre le contraire à tout le monde, elle ne tient pas l'alcool. C'est un fait. Elle ne l'admet pas, et pourtant, il lui suffit de deux verres pour partir dans un autre monde.

≈ Elle a eu une aventure avec un professeur en première année d'université, elle venait d'avoir dix-huit ans et lui en avait trente-huit. Autant dire que cet épisode de sa vie a fait jasé.

≈Un tout petit tatouage est gravé sur ses reins : un oeil d'horus égyptien associé à une pétale de rose rouge sang. Elle ne le montre jamais, aimant l'idée que seuls ceux qui la connaissent vraiment son au courant de son existence. Notamment Levi.

≈ Autant se l'avouer, Albane, sans le vouloir, joue dans le cliché : l'étudiante a craqué pour le populaire de la fac. Un étudiant en médecine, ayant réussi à entrer à l'université grâce à une bourse sportive. Grand, séduisant, charmeur. Celui qui joue au football américain, celui qui rabaisse les plus timides, celui qui aime montrer sa musculature. Le macho par excellence. Nolan, plus exactement. Il a voulu Albane, et a tout fait pour. Quitte à changer de club de sport pour s'inscrire dans celui auquel elle travaillait. Elle l'a fait ramé, Albane. Puisqu'elle en a le choix. A force de persévérance, il a réussi à la conquérir, même si tout le monde sait que les histoires d'Albane ne durent jamais longtemps, elle se lasse vite la petite. Pourtant, il y a un garçon, dans l'ombre. levi bernstein. Plus timide. Plus discret. Lui, elle ne s'en lasse jamais. C'est celui à qui elle aime parler, celui qu'elle a pris l'habitude de croiser. Le visage qu'elle connait depuis qu'elle est toute petite. Elle devrait ouvrir les yeux, la Albane. Se rendre compte que celui qui en vaut la peine n'est pas toujours celui qu'on croit. Réaliser qu'il y a bien une raison à son attitude volage. Si elle se fiche des garçons qui s'inscrivent dans son tableau de chasse, c'est peut-être bien parce qu'il y en a un pour qui elle donnerait plus qu'une petite part de son attention.